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CONTES ET ROMANS D’ÉGYPTE

des seigneurs : et moi, misérable et malheureux, je te conjure de faire apparaître ta mystérieuse volonté : sinon j’irai au-devant de ce roi pour le saluer et remettre en ces mains tout ce que je possède, sans le combattre, car tu as dit à tes disciples : • Ne portez ni or, ni argent, ni épée, ni bâton. • Que ta volonté soit donc faite. » Le roi n’avait pas achevé ces paroles, qu’un ange se tint près de lui et lui dit ; • Ne t’effraie pas, n’aie pas peur, ô roi ; sache que dans cette nuit toutes les troupes qui sont venues attaquer ta ville doivent périr. » Après l’avoir consolé et encouragé, l’ange remonta au ciel.

Le roi se releva de sa prière et se coucha, plein d’une confiance honnête et droite en ce que l’ange lui avait appris. Lorsque de la nuit il ne resta plus qu’une heure, un grand tremblement de terre eut lieu et la foudre se fit entendre. Aussitôt les anges arrivêrent, tenant à la main des épées et des Lances de feu ; ils se jetèrent sur les soldats un roi infidèle et les firent tous périr, de soi te qu’il ne restât pas dans les tentes une seule personne, et que de toute l’armée il ne restât que les chevaux et les provisions. En même temps, l’esprit angélique éveilla le roi