— Un monsieur comme moi, interrompit le marin, et un pékin comme toi, ça fait…
Il allait dire quelque énormité. Mais Jean lui ferma la bouche.
— C’est mon ami, lui dit-il.
— Pardon, excuse ! fit aussitôt le Breton, subitement radouci, et, il tendit à Werchave une main que celui-ci serra avec force.
— Messieurs, dit le petit Parisien en s’adressant aux fermiers et aux valets réunis autour d’eux, il ne faut pas irriter ce brave marin ; c’est un honnête homme ; pas méchant du tout…
— Tout ça c’est à cause d’Annette, murmura le père Vent-Debout en renouant sa cravate.
— Je le connais, je réponds de lui, dit Jean à haute voix et comme s’il prenait le père Vent-Debout sous sa protection.
— Si tu le connais, min garchon, lui dit le cultivateur qui s’était battu, dis-y qui quitte son air mache[1]. Ch’est vrai, i vint se donner en pestac[2]. Ché Flamands i se fâchent bin quind i se fâchent, et ché gendarmes ch’est pas payé pour attraper des muches !