Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

éphémère, la politique anglaise ne devait pas être moins circonspecte à l’ègard du chapitre de Rouen et du clergé en général, que sous Henri V, puissant et conquérant. L’information récemment faite par le lieutenant Poolin, de son chef, et sous son influence, n’était pas un acte auquel on dût s’arrêter, et qui résolût nettement la question débattue entre les officiers du roi et le chapitre. Henri VI, ou plutôt son conseil, « non voulant les sainctes introductions, dévotions et bons usages estre diminués, mais de mielx en mielx estre gardés et observés sans esclandre et turbacions », donna commission à l’évêque de Bayeux et à Raoul Le Sage, chevalier, seigneur de Saint-Pierre, d’informer sur les empêchemens suscités aux chanoines dans l’exercice de leur privilége, et leur ordonna de les en faire jouir comme ils en avaient joui et usé jusqu’à ce jour, « et ce le jour de la Penthecouste, ou de la Trinité prochainement venant, sans aulcune difficulté, en contraingnant ad ce viguereusement et sans déport (sans délai, sans contredit) tous ceulx qui seroient à contraindre. »

En exécution de cette charte de Henri VI, en 1425. date du 21 mai, on procéda, le 25 du même mois, et les 11, 13 et 18 juin, à une nouvelle enquête, à laquelle présidèrent l’évêque de Bayeux et le seigneur de Saint-Pierre, commissaires du roi.