Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/17

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celles de la Chambre-des-Comptes, du Bailliage, de l’Hôtel-de-Ville ; les vieilles chroniques, les rituels, les recueils de jurisprudence ont passé sous nos yeux. À ces sources fécondes, combien nous avons puisé de documens ignorés sur les premiers tems du privilége, sur les crimes, quelquefois énormes, qu’il effaça par sa vertu puissante ; sur les luttes nombreuses que le chapitre, possesseur de cette prérogative unique, eut à soutenir contre les magistrats qu’indignait l’impunité, contre les rois eux-mêmes, qui, quelquefois, regardèrent le privilége d’un œil d’envie, mais finirent toujours par le confirmer, comme avaient fait leurs prédécesseurs ; sur l’empressement et l’insistance avec lesquels le sollicitaient chaque année, pour leurs protégés, des princes, des ministres, des rois, des reines, des cardinaux, des papes, et les magistrats mêmes qui s’étaient efforcés de lui porter atteinte ; enfin, sur le cérémonial de la fierte, non pas tel que l’ont si