Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/268

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pour ce qu’elle récusoit aller avec luy, il la mena, oultre son gré, en la maison d’un cuysinier et la fist monter en une chambre où il eust sa compaignye.

Estant au lieu de Juèz où estoient lors plusieurs gens d’armes, deux des dictz gens d’armes qui estoient logiez cheux ung nommé Jehan Viel, dirent à Baignart que le vicaire de la paroisse entretenoit la femme du dict Viel, et qu’ilz en povoient aussi bien avoir comme luy ; et ung soir que la dicte femme estoit couchée avec le dict Viel son mary, les ditz gens d’armes, en la complicité de Baignart et de ses serviteurs, entrèrent en la chambre du dict Viel, le quel, de paour qu’il eust, s’enfouyt. Et, lors, les dictz gens d’armes, par force, eurent la compaignye de la dicte femme. Pour le quel cas, les ditz gens d’armes furent du depuys exécutés par justice.

Une autre fois, à la prière du sieur De Beufville, ayant assemblè envyron quarante adventuriers, il les conduysist jusques à Argentan prèz Allençon ; et, en passant, vivoient sur le commun, et sonnèrent le tambourin au dict lieu de Argentan, etc. »

Cet homme de bien était clerc, et il ne manqua pas de se prévaloir de ce titre, lorsqu’il fut arrêté, enfin, et écroué à la conciergerie de Rouen. Mais on lui répondit qu’il ne pouvait jouir du privilège clérical, « pour ce qu’il avoit prins la souldaye du roy », et parce qu’en outre, lorsqu’il avait été arrêté « il