Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/55

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consommée par feu » ; et c’est aussi la version du manuscrit de Louvain…

Autant on vient de voir de variations sur le miracle, autant nous en pouvons signaler dans le récit de la concession du privilége. Tantôt, selon les chanoines de Rouen, le privilége « a esté establi après une voix angélique venant du ciel. » Tantôt, selon le manuscrit de Louvain, invoqué comme authentique par les mêmes chanoines, et dont ils n’ont jamais voulu dire la date, parce qu’elle leur était désavantageuse, c’est Dagobert qui accorde le privilége, et qui l’accorde à saint Romain lui-même. Tantôt, enfin, selon un autre récit du chapitre, adressé à Louis XII et reproduit dans, les lettres-patentes de ce monarque, le privilége n’est établi que « certain tems après la mort de saint Romain », et accordé à saint Ouen, évêque de Rouen, par Dagobert, qui, nous l’avons montré, était mort deux ou trois ans avant que saint Ouen ne fût appelè au gouvernement de cette église. Maître Tuvache, chanoine, auteur du récit de 1485, était un homme bien autrement circonspect, et que vous ne sauriez trouver en défaut sur la chronologie. Parle-t-il du miracle de la gargouille ? Ce miracle fut fait, dit-il, « constant et durant que Monsieur saint Romain estoit archevesque de Rouen. » La date est bien fixée, il n’y a rien à dire à cela. S’agit-il de la concession du