Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/575

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jouir du privilège, s’ils n’étaient présens en personne. Pour lui, il persistait dans ses conclusions conformes à l’arrêt contre lequel réclamait le chapitre. L’abbé Le Royer supplia le parlement de réflechir aux inconvéniens qui pouvaient résulter de cette jurisprudence. Souvent les complices étaient absens, soit pour cause de maladie, soit parce qu’ils étaient au service du roi. Les complices du sieur Du Solier se trouvaient précisément dans ce dernier cas, ils étaient à l’armée du roi en Italie. Le procureur-général invoquait contre leur prétention des arrêts qui ne leur avaient jamais été signifiés. Ils priaient la cour de leur faire connaître, à l’avenir, les décisions qu’elle pourrait rendre sur la fierte, afin qu’ils pussent s’y conformer. Le parlement, après avoir délibéré per vota, ordonna que son arrêt du jour de l’Ascension tiendrait, et serait délivré aux chanoines de Rouen, ainsi qu’il avait été prononcé, pour être exécuté selon sa forme et teneur. Le premier président dit aux députés que « si les chanoines vouloient continuer leur procession et cérémonie, interrompue le jour de l’Ascension, la cour le leur permettoit pour ceste foys seulement, sans que, pour l’advenir, ils la pussent différer comme ils avoient faict ceste année. » Le duc de Longueville, gouverneur de la province, qui avait sollicité vivement l’élection du sieur Du Solier, témoigna au chapitre le désir que la cérémonie