Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/585

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chanoines de la cathédrale de Rennes, qui, sans avoir attendu ses prières, « s’estoient portés puissamment à la protection des droits et prérogatives de l’église de Rouen, comme si c’eût été leur affaire propre. » — « Vous nous avez engagez et attachez à vous (leur écrivait-il) par des nœuds et liens si fermes qu’ilz ne se rompront jamais, et nous transmettrons le souvenir et la reconnoissance de ce bienfait à ceux qui viendront après nous, pour estre à perpétuité vouéz et obligéz au service de vostre compagnie. » Cette affaire languit long-tems. Enfin, le parlement de Bretagne, par un arrêt du 5 janvier 1634, décida que le chevalier de Sérans d’Andrieu jouirait du privilège de saint Romain, au jour accoutumé, suivant la nomination du chapitre de Rouen. Mais, eu égard à de nouveaux excès commis dans la conciergerie de Rennes par cet incorrigible gentilhomme, entre autres sur le sieur De Bréon qu’il avait frappé d’un coup de couteau, l’arrêt portait qu’il serait banni des provinces de Bretagne et de Normandie pour dix ans, sous peine de mort, s’il rompait son ban. Les chanoines de Rouen, regardant cette dernière clause comme contraire au privilège de la fierte, dont l’effet_était de restituer les impétrans en leur bonne renommée et en pleine liberté de leurs personnes, supplièrent le parlement de Bretagne « de vouloir bien, interprétant son arrêt du 5