Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/124

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Notre-Dame, en costume de cérémonie, se présentèrent à la grand’chambre. Ils supplièrent la cour de vouloir donner acte au chapitre de l’église métropolitaine et primatiale de Rouen « de la nouvelle insinuation qu’ils lui faisoient du privilége de saint Romain, dont le chapitre n’avoit pu faire usage le 27 mai précédent, jour de l’Ascension de Notre Seigneur, et dont il étoit autorisé à faire usage, pour cette année, un des quatre dimanches de juillet, par lettres-patentes de Sa Majesté, enregistrées la veille. » Ils demandèrent qu’aux termes du privilége, nul prisonnier étant dans les prisons de la ville et faubourgs de Rouen, ou qui pourrait y être amené, ne pût être transféré, interrogé, questionné, molesté, ni jugé, en quelque manière que ce fût ou pût être, jusqu’à ce que ledit privilége eût sorti son entière exécution. Le parlement leur accorda acte de l’insinuation dans les termes ordinaires. Le chapitre ayant fait choix du dimanche suivant pour la cérémonie, envoya, les vendredi, samedi et dimanche, ses commissaires aux prisons, pour y recevoir les confessions des détenus. Le samedi, à sept heures du soir, les trois plus grosses cloches de la cathédrale furent sonnées, pour avertir la ville de la cérémonie du lendemain. Le dimanche, le parlement se réunit, en robes rouges, au Palais, et prit séance dans la grand’chambre dorée. Le duc de Luxembourg, gouverneur de la province, assistait