relativement aux gens du roi[1]. Le receveur des amendes fit « une liste des viandes et choses nécessaires pour le dîner. » Il la soumit au premier président Groulard, qui, de l’avis de la compagnie, supprima ce qui lui parut de trop. Ce magistrat insista, de nouveau, sur la nécessité de « retrancher les luxes et despenses superflues et par trop déréglées, qui, depuis quelques années, s’estoient introduictz par émulation ou la curiosité de quelques ungs. » Pour couper pied à toutes ces superfluités, le parlement décida qu’à l’avenir il ne se ferait plus, à propos de la fête de l’Ascension et du privilége de saint Romain, qu’un seul repas, celui usité, de tout tems, au Palais, le jour même de l’Ascension ; que cent écus seulement, pris sur la recette des amendes, seraient consacrés à ce festin, par le receveur, qui, seul, en dirigerait les préparatifs, sans qu’aucun membre du parlement eût besoin de s’en occuper. Il fut défendu à MM. des Enquêtes de faire un repas particulier dans leur chambre.
Mais ces cent écus ne suffisaient pas à la dépense : l’amende destinée à cet usage par le roi n’était pas assez forte, et le receveur se plaignait d’y avoir employé de ses deniers. Le 14 mai 1604, le premier
- ↑ Toutefois en 1662, le repas fut fait aux frais de MM. Hue, conseiller, et De Préfontaine, avocat-général ; mais ces deux magistrats étaient parens.