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XXI

LA VIE À FLORENCE.


Me voici pour la seconde fois dans cette belle Florence, où je devais séjourner longtemps, retenu par des études très-intéressantes sur les maîtres primitifs, par ces merveilleux musées, par ces églises dont les murs sont littéralement couverts d’œuvres d’art, souvent admirables, toujours curieuses à examiner, et aussi, faut-il le dire, par l’existence douce, charmante et gaie que nous y menions.

L’attrait en était si vif, que, lorsqu’il nous fallut quitter, après deux ans de séjour, cette vie si heureuse et si tranquille, ce fut pour mes camarades et pour moi une douloureuse émotion : je me souviens qu’au moment où, à quelques lieues de Florence, notre conducteur nous montra, de la hauteur où nous étions, le Dôme et la tour de Giotto, que nous ne devions plus apercevoir, aucun de nous ne put retenir ses larmes.

Ceux qui maintenant visitent Florence, les