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L’ATELIER D’INGRES.

par cette maudite porte on entendait tout ce qui se disait. Je ne lui en voulais pas… à son âge ! et d’ailleurs il était chez lui… mais je ne vivais pas pendant mes leçons… Et puis Nourrit qui venait poser pour son portrait ! c’était en 1830… Vous figurez-vous Nourrit, dans ce petit atelier, où l’on ne manquait pas de le faire chanter, donnant toute sa voix et entonnant la Parisienne… tout son répertoire… C’étaient des Mathilde, idole de mon âme ! des Mon père, tu m’as dû maudire… J’en serais devenu fou… Alors j’ai écrit à Amaury, mais très-poliment et sans lui garder la moindre rancune, le priant de chercher un autre atelier.

— Qu’est-ce que je disais ? vous voyez, Mesdames, que M. Couder, avec les formes les plus polies, ne m’en a pas moins mis à la porte de chez lui. »

— Et tout le monde de rire.

Tout cela fut gai, très-aimablement dit, et madame Perrin ajouta : « Eh bien ! alors, faites votre paix avec votre féroce propriétaire, et surtout faites-lui votre cour. »

M. Couder me prit alors à part, et me dit : « Je sais que vous vous présentez comme candidat, et vous faites très-bien ; mais, si j’ai un conseil à vous donner… la chose importante… »

Je ne le laissai pas achever… : « est d’être