Page:Ami - Le naufrage de l'Annie Jane, 1892.djvu/103

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« L’ange dont il est question dans notre texte, dit-il, n’est autre que le Seigneur lui-même. C’est lui qui déclare solennellement qu’il n’y aura plus de temps ! Il n’est pas facile de dire à quelle époque doit s’accomplir cette prophétie. Mais ce qu’il y a de certain c’est que le serment de l’ange peut s’appliquer à la période finale de chaque individu. Quand l’homme est rappelé vers Dieu, le temps pour lui est fini. Toutes ses affaires ici-bas sont terminées. Il est emporté du théâtre de ce monde dans un monde invisible et éternel… Arrêtons-nous ici, mes amis, et considérons le côté sérieux de cette déclaration de l’ange. Le moment est solennel. Nous touchons aux confins d’une existence pleine de langueurs et de tristesses ; notre nature mortelle va… » (Le reste du texte manque.)

D’une nature mélancolique et prenant la vie au sérieux, Vernier avait contracté un pli de tristesse qui ne s’effaçait