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et y avait passé plusieurs années. Ce fut là qu’il goûta la paix du Seigneur, et résolut de se consacrer au ministère. Il alla terminer ses études à Genève avec cette intention, et ce fut dans cette ville que monsieur le pasteur J. E. Tanner retint ses services au nom de la Société franco-canadienne, il y a douze ans (1844). Monsieur Vernier était natif de Glay, et demeurait au village de Meslières où vivaient encore sa mère, ses deux sœurs et plusieurs autres de ses parents, lors de son départ pour le Canada.

En venant à Glay, monsieur Vernier espérait trouver à l’Institut quelques personnes disposées à se livrer à l’œuvre des missions ; son attente ne fut point déçue. Il me fit accepter la position d’instituteur au collège de la Pointe-aux-Trembles, et à monsieur Lammertz van Buren, un Hollandais qui était à Glay pour y apprendre le français, celle d’évangéliste. D’autres auraient été disposées à s’unir à nous, mais en furent empêchées par les circonstances. Après avoir passé quelque temps à Glay, tant pour visiter ses parents que pour nous mettre au courant de notre travail futur, monsieur Vernier partit pour Genève afin de trouver encore, si possible, quelques ouvriers pour la vigne du Seigneur, par le moyen de la Société évangélique de cette