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CHAPITRE IX.

DÉPART POUR GLASGOW.


Notre tour arriva bientôt. Nous n’étions plus que trente-deux naufragés sur l’île, y compris le capitaine, le médecin, le cuisinier, qui restèrent après nous pour prendre soin des effets. La goélette qui devait nous transporter à Tobermory était à la veille de mettre à la voile, et nous dîmes adieu au capitaine et à nos hôtes. La traversée devait être courte, mais faute de vent, nous ne fîmes que huit milles le premier jour. La nuit venue, nous nous courbâmes sur nos valises, la goélette n’étant destinée qu’au transport des marchandises n’avait pas de cabines. Le lendemain, nous avions une brise favorable, et nous étions à peu de distance de Tobermory lorsqu’une subite rafale de vent déchira les voiles qui étaient vieilles. Voyant qu’il était impossible de lutter contre le vent et les vagues, le capitaine se décida à se diriger vers une baie de l’île de Cana, lieu très sûr, disait-il, et