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ÉPILOGUE.


Nous quittâmes Boston, lundi le 14 novembre 1853, et le 15 au matin, nous étions à Montréal. Après les visites de rigueur, un ami nous conduisit aux écoles de la Pointe-aux-Trembles, près Montréal, où nous fûmes reçus avec la plus grande cordialité par nos frères qui, tout en se réjouissant de notre arrivée, ne pouvaient s’empêcher de pleurer la mort de monsieur Vernier. En quittant Liverpool pour la première fois, nous étions huit amis ensemble, et deux seulement étaient parvenus à leur destination.

Ce récit que j’ai écrit pour moi et pour quelques personnes qui désiraient connaître les détails de notre voyage, n’est pas fait dans un style recherché. Ce n’est qu’une simple relation des tristes épreuves par lesquelles il a plu au Seigneur de nous faire passer.

Qu’il soit le consolateur de ceux qu’il a ainsi éprouvés ! Qu’il nous donne de l’aimer davantage, et d’avoir plus de confiance en lui, qui nous a gardés de la mort au milieu des eaux