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Glay, Doubs, France, il eut une enfance tourmentée et inquiète. De bonne heure il manifesta un ardent désir de s’instruire et une forte disposition à l’étude. Tout en travaillant avec son père à la manufacture de papier de Meslière, paroisse de Glay, il s’efforçait d’enrichir son esprit par de fréquentes lectures. C’est à cette époque, et lorsque les vents contraires mettaient sa jeunesse à l’épreuve, qu’une femme l’entendit se lamenter amèrement, au pied d’un rocher, contre sa dure destinée.[1]

En 1839 nous le trouvons à l’Institut de Glay. Il travaille avec énergie, lutte contre tous les désavantages et reçoit l’approbation des professeurs. Cependant il est triste, rêveur et forme de vastes projets pour l’avenir. Pendant son séjour à Glay, son père tombe gravement malade ; il le visite souvent, lui prodigue soins, tendresse, encourage-

  1. J. H. Grandpierre, Quelques mois aux États-Unis. Notice sur Vernier, Paris 1854