Page:Amiel - Charles le Téméraire, 1876.djvu/51

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Bergers des monts, gens de paix et de foi,
Par Saint Fridol ! qui sort peu, n’apprend guère.
Femmes, vieillards, enfants, écoutez-moi,
Car j’ai vu Charle et fait la grande guerre.

De ce butin si précieux
Vous avez réjoui vos yeux ;
Mais j’entends vos demandes,
Vous qui voulez toujours, partout
De chaque chose voir le bout,
Ô têtes allemandes !

En payant à Charle son dû
Notre temps ne fut point perdu ;
Travail fait nous protège.
Il n’est pas mal d’avoir la peur
Devant soi, comme ambassadeur ;
Près de soi, pour cortège.