Page:Amiel - Charles le Téméraire, 1876.djvu/61

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Hommes, femmes, enfants, par le tocsin d’alarmes
Rassemblés, droit sur lui, tombent, n’ayant pour armes
Que fourches, faux, bâtons, comme on a pour les loups.
Ceux d’Erlach, de Vinelz, du Landeron, de Wavre,
De Gais, de Montmirail, d’Anet, sont venus tous.
Le comte a reculé, laissant plus d’un cadavre.
Bellenot, lui tout seul, comme eût fait Amadis,
A défendu le pont de la Thièle. Interdits
Et se mordant les poings d’une aussi folle attaque,
Tous précipitamment avec le comte Jaque
Ont dû battre la route en arrière.

VINCENT.

Ont dû battre la route en arrière.Je sais.

RUDOLF.

De Bienne sont venus depuis ordres pressés.
Romont n’est, paraît-il, que chef d’une avant-garde.
Ulrich, tes deux cousins, ont pris la hallebarde,
Et sur l’heure suivi l’appel.

ULRICH.

Et sur l’heure suivi l’appel.Braves garçons !
Que ne suis-je avec eux !