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Du coteau la cime se dore,
L’oiseau se réveille en son nid,
Et la fleur s’empresse d’éclore…
Mais voyez la goutte qui luit !

Du prisme toute la richesse,
Du soleil toute la splendeur,
Captives dans sa petitesse,
Y font éclater leur grandeur.

— « Pour que tant de magnificence
En ton sein vierge ait éclaté,
Dis-moi, d’où te vient ta puissance ? »
— « Ami, c’est de ma pureté. »

1er Janvier 1843.