Où notre étoile, en un noir tourbillon,
S’évanouit, alors que la conquête
D’un trait de sang raya notre vieux nom.
Il vit, hélas ! des choses bien amères,
Genève morte et ses drapeaux flétris…
Pleurez cet arbre, il ombragea nos pères
Et n’aura pas d’ombrage pour nos fils.
Où dans nos murs revint la liberté.
Des chants d’amour, comme pour l’hyménée,
Retentissaient dans l’heureuse cité.
Bronzes tonnants, clochers aux voix austères,
Joignaient leur hymne à l’hymne du pays…
Pleurez cet arbre, il ombragea nos pères
Et n’aura pas d’ombrage pour nos fils.
Ce jour sacré que nul ne voit deux fois,
À l’heure sainte où Genève en prière
Portait au ciel sa plus pieuse voix.
Il les vit tous, ces beaux anniversaires,
Ces Jubilés aux fronts épanouis…
Pleurez cet arbre, il ombragea nos pères
Et n’aura pas d’ombrage pour nos fils.