Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/162

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point ainsi ; j’espère que vous regarderez cette maison comme la vôtre. Le père Durolet lui assura avec quel empressement il profiterait de ses bontés.

Joséphine ne dort pas de la nuit, et dès sept heures du matin elle se lève, ce qui surprend fort sa mère, qui était toujours obligée de la réveiller pour qu’elle se rendît chez sa maîtresse de dessin, où sa servante la conduisait et allait la reprendre. Mais la petite personne avait remarqué qu’il y avait une petite porte qui donnait dans une autre rue, et comme Goton la laissait à celle par où elle arrivait, et s’en allait aussitôt, elle traversa d’un pas léger le passage qui donnait sur le quai, prit le Louvre et arrive cul-de-sac du Coq, où elle demanda M. Dubuisson. On lui dit de monter au troisième ; elle trouve la clef à la porte, elle l’ouvre, et entend dans une pièce voisine quelqu’un qui l’appelle ; elle reconnaît la voix de Séraphin, et elle pénètre dans un petit cabinet fort noir, dont la porte se referme aussitôt sur elle. Bien que ce fût Séraphin qui l’eût appelée, il n’y était pas, mais son prétendu frère, qui, sans lui donner le temps de se remettre de l’agitation où elle était, la prend dans ses bras, et… malgré la