Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/194

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tait jamais sortie du château de Vernon, et qui n’avait pas beaucoup plus de connaissance du monde que Joséphine. Le comte chassait avec Fontaine, qui ne recevant aucune nouvelle de Rouen s’imagina que l’affaire avait mieux tourné qu’il ne l’avait craint.

Pendant que tout cela se passait en Normandie, le père Durolet avait été à la police pour tâcher de découvrir les traces de Fontaine. Le quatrième jour on lui dit qu’il était à Rouen. Il en fit part à monsieur et à madame Fontaine et à madame Moreau, qui lui donna son consentement et sa procuration pour le contrat. Monsieur Fontaine, le père, partit avec Durolet, bien déterminé à obliger son fils à réparer l’honneur de la petite personne, dont il ignorait la première aventure ; ils arrivèrent à Rouen le surlendemain que les jeunes gens en étaient partis.

Quelle fut la douleur du père Fontaine d’apprendre que son fils est impliqué dans une très-mauvaise affaire, que sa disparition seule avait empêché qu’il ne fût arrêté ! Le père, qui se ressouvenait que le cardinal avait des bontés pour un de ses oncles qui avait été valet-de-chambre du grand De…, alla trouver Son Éminence, voulant