Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/197

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se propose de ne le pas quitter qu’il ne lui ait fait dire oui. Fontaine avait une petite maison à Passy, qui lui servait de dépôt pour les marchandises prohibées qu’il vendait en secret. Il proposa à son ami Durolet d’y venir passer quelques jours. C’était entrer dans ses vues ; aussi il accepta.

Monsieur Fontaine, le père, eut enfin la certitude que son fils était à Vernon ; il s’y rendit muni de la lettre de cachet qu’il avait obtenue pour l’envoyer à Sainte-Lucie avec son cher cousin, qui était toujours dans les prisons. Arrivé à Vernon, M. Fontaine, le père, fit demander son fils au tourne-bride. On juge de la surprise du jeune homme en le voyant ; mais elle redoubla lorsqu’il sut parfaitement tout ce qui s’était passé à Rouen. Nous ne rappellerons pas tout ce que ce digne père dit à son fripon de fils, tous les détails de son arrestation ; qu’il nous suffise de savoir que Fontaine, le fils, fut emmené avec Vergeac à Sainte-Lucie ; que l’or qu’avait gagné Fontaine fut rendu ; et que Joséphine fut ramenée à Paris, chez monsieur Fontaine, le père.

Durolet s’était entièrement emparé de l’esprit de son camarade, qui l’avait toujours aimé. Il lui avait parlé de l’avantage d’avoir une femme