Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/24

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faites dans leurs confidences, en sorte que les confessionnaux, qui ne sont établis que pour retirer les pécheurs du crime, sont convertis en écoles d’impureté et en rendez-vous pour recevoir des assignations amoureuses.

Ils s’assemblent pour se donner des avis réciproques sur les moyens les plus sûrs pour contenter leur luxure, sans courir le danger d’être découverts.

Ce qui favorise le plus leurs dépravations, ce sont les jours de fêtes solennelles, où une abondance de dévotes viennent à leurs pieds s’accuser de leurs fautes, et amènent avec elles leurs filles, leurs nièces ou leurs parentes. Les capucins les examinent en particulier. S’ils les reconnaissent portées à l’amour, ils leur disent de tâcher de rejeter ces pensées criminelles jusqu’à ce qu’ils aillent en leurs maisons, parce que leurs occupations actuelles ne leur permettent pas de leur donner sur-le-champ des moyens de n’être plus attaquées, mais qu’ils se font fort, étant dans leurs maisons, de leur donner des instructions pour n’être plus attaquées. Ils ne manquent pas de se rendre en leurs demeures, et ils s’entretiennent avec ces dévotes de choses saintes si elles sont