Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/266

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nage reçurent un caractère plus révoltant encore. Ce que la religion catholique a de plus auguste était outragé et mêlé aux actes de la luxure la plus débordée, actes qui se commettaient dans des orgies nocturnes par les religieuses, en présence les unes des autres, et dont le curé Picard et son vicaire Boulé étaient les instigateurs et les complices. L’autel servait de siége à la débauche ; l’hostie consacrée, collée sur une feuille de parchemin, découpée au centre… il m’est impossible de dire l’emploi de cette hostie, et de peindre l’alliance monstrueuse des plus épouvantables profanations aux excès du libertinage. L’imagination ne peut concevoir rien de plus sacrilége.

Le parlement de Rouen, par arrêt du 21 août 1647, condamna le curé Picard au supplice du feu ; il mourut quelques jours avant d’être condamné, le vicaire Boulé fut brûlé vif.