Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/268

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L’église et le couvent furent réparés et agrandis en 1780, sur les dessins du sieur Louis.

Ce couvent fut le théâtre de plusieurs scènes galantes. On ne s’en étonnera point, quand on saura qu’il était devenu l’asile des jeunes femmes séparées de leurs maris. Un mousquetaire y allait souvent visiter deux de ses parentes. Il y vit une demoiselle connue sous le nom de Mimi, et en devint amoureux. Cette fille, qui, de maîtresse du duc de Choiseuil était, dit-on, passée au Parc-aux-Cerfs, et avait épousé ensuite un Américain appelé Dupin, qui l’avait délaissée quelques jours après son mariage, consentit, ainsi qu’une autre pensionnaire, à escalader pendant la nuit les murs du couvent, et à aller trouver son amant dans une maison voisine. L’abbesse, soupçonneuse et jalouse, découvrit toute l’intrigue. Les pensionnaires galantes sortirent du couvent ; et le mousquetaire, nommé La Parquerie, fut envoyé prisonnier à Vincennes.