Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/354

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Elle me remercia avec beaucoup de grâce et me fit mille excuses sur l’embarras où je me trouverais moi même. Tout-à-coup la figure du bûcheron s’éclaircit.

— À la fin j’ai tout arrangé, dit-il, je puis vous loger vous et votre suite, madame, sans que monsieur souffre de sa politesse. Nous avons deux petites chambres ; l’une sera pour vous, madame, et l’autre pour vous, monsieur. Ma femme cédera la sienne aux deux femmes de chambre ; quant aux domestiques, ils voudront bien se contenter pour cette nuit d’une grange très-vaste, qui n’est qu’à peu de distance de la maison ; ils y trouveront un bon feu et un souper aussi bon qu’il nous sera possible de leur donner.

Après beaucoup de remercîments de la part de la baronne et beaucoup d’opposition de la part de Marguerite, qui était peu disposée à céder son lit, on s’en tint à cet arrangement. Comme la chambre était petite, la baronne, ne retenant que ses deux femmes, congédia les autres domestiques ; et Baptiste se disposait à les conduire à la grange, dont il avait parlé, quand ses deux fils Jacques et Robert parurent à la porte.

— Mort et furies ! dit le premier en reculant