Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/432

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me pour le marquis de Las Cisternas ; et quoique je n’aie pas eu occasion de me lier aussi particulièrement avec lui que je l’aurais désiré, je suis fort aise de pouvoir faire connaissance avec son fils. Croyez, monsieur, que mon frère, dans la maison de qui vous êtes en ce moment, regrettera ne s’y être point trouvé ; mais en l’absence du duc, c’est à moi d’en faire les honneurs, et j’ose vous assurer en son nom que tout ce que contient l’hôtel de Medina est parfaitement à votre disposition.

— Imaginez, s’il se peut, ma surprise, Lorenzo, lorsque je découvris dans la personne de mon libérateur don Gaston de Medina, le père d’Agnès et le vôtre ; lorsque j’appris aussi de sa bouche qu’Agnès habitait le couvent de Sainte-Claire. La joie que me causa cette découverte fut un peu affaiblie, lorsque répondant à quelques questions que je lui faisais d’un air assez indifférent, il me dit que sa fille avait non-seulement pris le voile, mais qu’elle avait aussi prononcé ses vœux. Cependant je ne m’affectai que modérément de cette nouvelle, soutenu par l’idée que le crédit de mon oncle à la cour de Rome aurait bientôt aplani cet obstacle et que j’obtiendrais aisément la