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L’ADRESSE DE L’ASSOCIATION DES TRAVAILLEURS DE LONDRES AU PEUPLE DU CANADA

Amis de la cause de la liberté : — Frères opprimés : — et concitoyens vivant dans l’espoir, —

Nous avons observé avec enchantement l’esprit noble que vous avez manifesté envers les ordonnances despotiques et les mandats tyranniques de vos oppresseurs. Inspiré par la justice de votre cause, vous avez dignement débuté la glorieuse entreprise de la résistance. Puisse l’esprit de persévérance continuer de vous inspirer jusqu’à ce que les résolutions bassement concoctées soient retirées — vos droits et vos souhaits constitutionnels respectés — ou que votre indépendance vous soit garantie par une charte gagnée par votre bravoure !

Que des hommes libres se tiennent droit par la fierté de penser juste et de faire le bien, leur front honnête fera bien souvent reculer le tyran ou mettra un terme à sa carrière ; parce que l’expérience lui a appris que la liberté en redingote est une rivale de taille face à la tyrannie en armure ; Mais s’ils se risquent à ramper de soumission, ou à céder ne serait-ce qu’un seul cheveux à la volonté du maître, leur ruine est assurée — puisque les tyrans se réjouissent d’écraser l’esclave suppliant qui cède facilement.

En avant donc, frères, dans votre lutte — vous avez la justice de votre côté et le désir des hommes de bien que vous gagniez. Non seulement cela, mais nous espérons aussi que l’information qui est largement diffusée à notre époque a jusqu’ici contribué à éclairer les esprits et à agrandir les sympathies de la plupart des classes d’hommes, que même le soldat britannique (coupé et isolé comme il est de la société), en se tournant vers les annales des actes atroces qui marquent la voie qu’emprunte le despotisme royal, et plus particulièrement de celles qui caractérisent sa carrière de cruauté contre la liberté américaine, quand le hurlement sauvage, le tomahawk, et le couteau scalpant constituaient les effroyables compagnons de la baïonnette, doit rougir pour son pays et sa profession.

Oui, chers amis, la cause de la DÉMOCRATIE a la vérité et la raison de son côté, et la fourberie et la corruption sont ses seules ennemis.

Distribuer équitablement les bienfaits de l’abondance que les fils de l’industrie ont recueillies, afin de bénir sans satiété toute l’humanité — étendre par les bienfaits de l’éducation les divins pouvoirs mentaux de l’homme, que les tyrans cherchent à troubler et à abrutir — redresser les chemins tordus de la justice, et humanisez les lois — épurer le monde de tous les crimes que le désir et la convoitise du pouvoir ont consolidé, — est la fin et la cible du démocrate : agir à l’inverse de cela est la foi et l’esprit de l’aristocratie. Pourtant de ce dernier clan sont ceux qui gouvernent les nations — ces hommes dont la longue carrière de vice forme trop souvent la voie de leur accession au pouvoir — qui, quand leurs actes despotiques ont soulevés leurs sujets pour mettre leur vilenie en échec, déclament contre la