comme l’eau des fleuves entre des rivages sans mémoire, elle songeait, irritée et triste, aux pieds de Jean Racine, qui entendait ses douleurs.
— Regarde-la donc, dit madame Marie-Laure au jeune Delage. Elle a envie de pleurer. Je la comprends. Un homme s’est tué pour moi. J’en ai été très ennuyée. C’était un comte.
— Reprenons, dit Pradel… Mademoiselle Nanteuil, allons ! donnez votre réplique.
Et Nanteuil :
» — Mon cousin, je me suis éveillée toute joyeuse ce matin…
Soudain, madame Doulce parut. Grande et douloureuse, elle laissa tomber ces mots :
— Une bien triste nouvelle. Le curé lui refuse l’entrée de son église.
Chevalier n’ayant plus de parents, hors une sœur ouvrière à Pantin, madame Doulce s’était chargée de commander l’enterrement, aux frais des comédiens.