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Page:Anatole France - Histoire comique.djvu/158

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— Vous comprenez bien, dit-il à madame Doulce, que ce n’est pas l’opinion des journaux qui peut nous toucher. Elle nous est absolument indifférente, et nous ne nous inquiétons en aucune matière de ce que cinquante feuilles publiques disent de ce malheureux jeune homme. Que les journalistes aient servi ou trahi la vérité, c’est leur affaire et non la mienne. J’ignore et veux ignorer ce qu’ils ont écrit. Mais le fait du suicide est notoire. Vous ne pouvez le contester. Il conviendrait maintenant d’examiner de près, avec les lumières de la science, les circonstances dans lesquelles ce fait a été accompli. Ne vous étonnez pas que j’invoque ainsi la science. Elle n’a pas de meilleure amie que la religion. Or la science médicale peut nous être ici d’un grand secours. Vous allez tout de suite le comprendre. L’Église ne retranche de son sein le suicidé qu’en tant que le suicide constitue un acte de désespoir. Les fous qui attentent à