après sa mort, n’eut point de messe et, comme vous savez, on lui refusa « l’honneur de pourrir dans un vilain cimetière, avec tous les gueux du quartier » . Elle ne s’en trouva pas plus mal.
— Vous n’ignorez pas, docteur Socrate, répondit Pradel, que les comédiens sont les plus religieux des hommes. Mes pensionnaires seraient désolés s’ils ne pouvaient assister à la messe de leur camarade. Ils se sont déjà assuré le concours de plusieurs artistes lyriques et la musique sera très belle.
— Ça, c’est une raison, dit Trublet. Je n’y contredis pas. Charles Monselet, qui était un homme d’esprit, songea, peu d’heures avant sa mort, à sa messe en musique. « Je connais beaucoup d’artistes de l’Opéra, dit-il, j’aurai un Pie Jesu aux truffes. » Mais, puisque l’archevêché n’autorise pas, cette fois, le concert spirituel, il conviendrait de le remettre à une autre occasion.