— Alors vous me guérirez, mon bon Socrate ? dit-elle en tournant vers lui ses jolis yeux gris, pleins de prières.
— Vous vous guérirez vous-même, mon enfant. Vous vous guérirez, parce que vous êtes laborieuse, raisonnable et courageuse… Mais oui, vous êtes à la fois peureuse et brave. Vous avez peur du danger, mais vous avez du cœur à vivre. Vous guérirez, parce que vous n’êtes pas en sympathie avec le mal et la souffrance. Vous guérirez, parce que vous voulez guérir.
— Vous croyez qu’on guérit quand on veut ?
— Quand on veut d’une certaine façon intime et profonde, quand ce sont nos cellules qui veulent en nous, quand c’est notre inconscient qui veut ; quand on veut avec la volonté sourde, abondante et pleine de l’arbre vigoureux qui veut reverdir au printemps.