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Page:Anatole France - Jocaste et Le Chat maigre, 1879.djvu/150

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Elle était roide, inerte. Ses lèvres seules remuaient et un peu d’écume commençait à poindre aux coins. Ses yeux sans regards étaient ouverts sur le ciel. Quand elle se ranima, elle ne se rappelait rien, mais elle était lasse. Arrivée à la porte de l’hôtel, elle supplia son père d’y venir coucher cette nuit. Elle avait peur encore, disait-elle. Elle tendit la main à René, mais une main glacée, crispée, inanimée, et elle le regarda avec une pénétrante expression de découragement et de désespérance.