vu. Vous avez été malade ? Vous êtes un peu pâle.
— Je vas vous dire, m’ame Mailloche, j’ai fait le rentier.
Rien n’est changé dans sa vie, à cela près qu’il va chez le troquet plus souvent que d’habitude, parce qu’il a l’idée que c’est fête, et qu’il a fait connaissance avec des personnes charitables. Il rentre, un peu gai, dans sa soupente. Étendu dans le plumard, il ramène sur lui les sacs que lui a prêtés le marchand de marrons du coin et qui lui servent de couverture, et il songe : « La prison, il n’y a pas à se plaindre ; on y a tout ce qui vous faut. Mais on est tout de même mieux chez soi. »
Son contentement fut de courte durée. Il s’aperçut vite que les clientes lui faisaient grise mine.
— Des beaux céleris, m’ame Cointreau !
— Il ne me faut rien.