Page:Anatole France - L’Anneau d’améthyste.djvu/168

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se mit à pousser des aboiements sonores et prolongés, dont les vitres résonnèrent. M. Bergeret sourit.

— C’est un chien de garde, dit Angélique en manière d’excuse. Il n’y a pas plus fidèle.

— Lui avez-vous donné à manger ? demanda M. Bergeret.

— Bien sûr, répondit Angélique.

— Qu’est-ce qu’il mange ?

— Monsieur sait bien que les chiens mangent de la pâtée.

M. Bergeret, un peu piqué, repartit étourdiment qu’elle avait bien pu, dans sa précipitation, le prendre avant la fin de sa nourriture. Sur quoi on le redressa encore, car il était visible que c’était un chien de six mois.

M. Bergeret le posa sur le tapis, et le regarda avec intérêt.

— Il est joli ! dit la servante.

— Non, il n’est pas joli, dit M. Bergeret.