français, que M. Bergeret jugeait mieux proportionnés à l’humanité que les auteurs plus sublimes, et qu’il lisait de préférence en ses moments de loisir. Il ne possédait leurs ouvrages qu’en éditions modernes et communes, mais il avait fait couvrir, par un humble relieur de la ville, ses exemplaires avec des feuillets d’antiphonaires, et il prenait quelque plaisir à voir ces francs parleurs ainsi habillés de Requiem et de Miserere. C’était là le seul luxe et l’unique fantaisie de sa bibliothèque austère. Les autres livres étaient ou brochés ou contenus dans des reliures pauvres et fatiguées. L’usage amical et patient qu’en faisait le maître leur donnait pourtant l’aspect agréable des outils rangés dans l’atelier d’un laborieux ouvrier. Les traités d’archéologie et d’art étaient logés sur la plus haute tablette, non certes par mépris, mais comme d’un usage peu fréquent.
Or, tandis que, partageant son fauteuil