Page:Anatole France - L’Anneau d’améthyste.djvu/210

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— Parce que, en sympathie avec la foule, vous déployez sans cesse la faculté touchante d’être trompé, et que vous marchez avec zèle dans la procession des dupes triomphantes.

— Oh ! si vous voulez parler de l’Affaire, répondit énergiquement M. Mazure, je vous préviens que nous ne nous entendrons pas du tout…

— Bergeret, connaissez-vous beaucoup cet ecclésiastique ? demanda le docteur Fornerol.

Et il indiqua d’un tour d’œil un prêtre agile et gras qui se coulait dans la foule.

— L’abbé Guitrel ! fit M. Bergeret… Qui ne connaît Guitrel et sa servante ? On leur attribue des aventures contées jadis par La Fontaine et Boccace. En fait la servante de monsieur Guitrel a l’âge canonique. Ce prêtre, qui sera bientôt évêque, a prononcé naguère une parole qu’on m’a rapportée et que je vous livre à mon tour. Il a dit : « Si le xviiie siècle doit être nommé le siècle du