— Précisément, dit le docteur Fornerol ; son mari est mort bien singulièrement, il y a six semaines. Il est mort de peur, littéralement, par inhibition, à la seule vue d’un, chien qu’il croyait enragé, et qui ne l’était pas plus que moi.
Et le docteur Fornerol exposa les morts diverses des hommes et des femmes auprès desquels il avait été appelé pour exercer son art.
Et M. Mazure, qui était libre penseur, fut pris, à l’idée de la mort, d’un grand désir d’avoir une âme immortelle.
— Je ne crois pas, dit-il, un mot de ce qu’enseignent les diverses Églises qui se partagent aujourd’hui la domination spirituelle des peuples. Je sais trop bien comment les dogmes s’élaborent, se forment et se transforment. Mais pourquoi n’y aurait-il pas en nous un principe pensant, et pourquoi ce principe ne survivrait-il pas à cette association d’éléments organiques qu’on nomme la vie ?