Page:Anatole France - L’Anneau d’améthyste.djvu/279

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qu’il n’avait pas compris. Il fallut que le jeune Bonmont répétât deux fois encore les mêmes paroles et qu’il expliquât que Loyer, étant ministre des cultes, nommait les évêques. Il usa de patience et Gustave s’accoutuma peu à peu à ces idées. Il parvint même à réciter sans fautes ce qu’il venait d’entendre :

— Vous voulez que je dise à madame de Gromance d’aller demander à Loyer, qui est ministre des cultes, de nommer Guitrel évêque ?

— Évêque de Tourcoing.

— Tourcoing, est-ce que c’est en France ?

— Bien sûr.

— Ah ! dit Gustave.

Et il réfléchit.

Alors des objections assez graves vinrent à sa pensée, et il les souleva, au risque de paraître manquer de complaisance. Mais l’affaire lui semblait considérable, et il ne voulait pas s’y engager à la légère. Timide-