— Mais, répliqua Gustave, c’est une affaire très pressée. Loyer peut d’un moment à l’autre signer les nominations aux évêchés vacants. Il y en a plusieurs.
Elle réfléchit et, dans un effort de pensée :
— Tu dois te tromper, mon petit. Ce n’est pas Loyer qui nomme les évêques. C’est le pape, je t’assure, ou le nonce. Et la preuve, c’est qu’Emmanuel disait l’autre jour : « Le nonce devrait faire violence à la modestie de monsieur de Goulet et lui offrir un évêché. » Tu vois bien.
Il s’efforça de la détromper. Il lui fournit des explications.
— Écoute-moi : le ministre choisit les évêques, et le nonce approuve le choix du ministre. C’est ce qu’on appelle le Concordat. Tu diras à Loyer : « J’ai sous la main un prêtre intelligent, libéral, concordataire, tout à fait dans les idées du… »
— Je sais.
Elle ouvrit les yeux tout grands :