Cheiral n’était pas très intelligent. Il ne considérait jamais qu’un petit nombre de choses et il se déterminait par des raisons que leur futilité rendait difficiles à démêler. Aussi croyait-on qu’il avait, dans un âge encore tendre, des idées personnelles. Pour l’instant, il venait de lire un livre de M. Imbert de Saint-Amand sur les Tuileries pendant le second Empire ; il avait été frappé, à cette lecture, de l’éclat d’une cour brillante et il en avait conçu l’idée d’un genre de vie où, comme le duc de Morny, il associerait les plaisirs à la politique et jouirait du pouvoir de toutes les manières. Il regarda madame Worms-Clavelin d’un certain air dont elle comprit fort bien l’intention. Elle resta silencieuse et tint les yeux baissés.
— Mon oncle, poursuivit Cheiral, me laisse toute latitude dans cette affaire qui ne l’intéresse pas. Je puis procéder de deux façons. Ou bien proposer, dès à présent,