Page:Anatole France - L’Anneau d’améthyste.djvu/417

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concertée pour la défense commune. Leur résolution est inébranlable. En l’appuyant après l’avoir préparée, je suis assuré de ne point manquer à l’obéissance que je dois au prince et aux lois et que je vous accorde pleinement, par principe de religion et de conscience ; je suis assuré de ne point méconnaître votre-puissance, qui ne peut s’exercer que dans la justice. Ecce in justitiâ regnabit rex. (Paralip. XXII, 22.)

» Dans son encyclique Diuturnum illud, S. S. Léon XIII a expressément déclaré que les fidèles sont dispensés d’obéir aux pouvoirs civils dès que ceux-ci donnent des ordres manifestement contraires au droit naturel et divin. « Si quelqu’un, est-il dit en cette admirable lettre, se trouvait placé dans l’alternative d’enfreindre ou les ordres de Dieu ou ceux du prince, il devrait suivre les préceptes de Jésus-Christ et répondre, à l’exemple des apôtres : — Mieux vaut obéir à Dieu qu’aux hommes.