Page:Anatole France - L’Anneau d’améthyste.djvu/83

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M. de Brécé prit la carte, mit son lorgnon et lut :


Baronne Jules de Bonmont.
Pour Notre-Dame-des-Belles-Feuilles.


Il posa la carte sur la table, mit son lorgnon dans sa poche et murmura :

— C’est très contrariant !

— Un ciboire, un beau ciboire, dit M. l’abbé Guitrel.

— Quand j’étais enfant de chœur, dit le général, j’entendais les Pères appeler cette sorte de vase une custode.

— Un ciboire ou une custode, en effet, dit l’abbé Guitrel. Tels sont les noms qu’on donne aux vases renfermant la réserve eucharistique. Mais la custode affecte la forme d’un cylindre avec un couvercle en cône.

M. de Brécé demeurait songeur, le front coupé d’un grand pli sombre. Il souffla et dit :

— Pourquoi, cette madame de Bonmont,