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s’associaient M. Lerond, substitut démissionnaire a l’époque des décrets, maintenant avocat au barreau de ***, et M. l’abbé de Lalande, ancien aumônier militaire, aumônier des Dames du Salut, qui, rangés parmi les personnes les plus estimées de la ville, mais non les plus influentes, formaient presque tout le parti de M. l’abbé Lantaigne. Le supérieur du grand séminaire avait été prié à dîner chez M. le premier président Cassignol qui lui avait dit, en présence de MM. de Lalande et Lerond :

— Monsieur l’abbé, mettez-vous sur les rangs. Quand il faudra choisir entre M. l’abbé Lantaigne, qui servit si noblement la religion et la France chrétienne par la parole et par la plume, qui soutint avec l’autorité du talent et du caractère la cause, tant de fois trahie, des droits de l’Église de France dans l’Église catholique, et M. Guitrel, nul n’aura l’impudeur d’hésiter. Et puisqu’il semble que, cette fois, c’est à notre métropole que revient