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Page:Anatole France - La Vie littéraire, IV.djvu/194

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APOLOGIE POUR LE PLAGIAT

MOLIÈRE ET SCARRON

Nous disions, à propos du Fou et de l’Obstacle, que la recherche du plagiat conduit toujours plus loin qu’on ne croyait aller et qu’on découvre le plus souvent que le prétendu volé était lui-même un voleur. (J’entends voleur innocent et bien souvent voleur sans le savoir.) Un érudit tourangeau, M. P. d’Anglosse, nous en fournit à point un excellent exemple dans une notice que je viens de recevoir. C’est de Molière et de Scarron qu’il s’agit. Et, comme je trouve dans cette notice de quoi compléter et corriger ce que je disais tantôt, comme l’une des œuvres en cause est cette merveilleuse comédie du Tartufe dont on ne cesse de disputer passionnément depuis plus de deux siècles, comme enfin les moindres particularités des chefs-d’œuvre intéressent, nous remonterons, en suivant les indices qui nous sont fournis,