— Vous entendez, Hamilcar. Le manuscrit du clerc Alexandre est en Sicile, chez Micael-Angelo Polizzi. Puisse cet homme aimer les savants ! Je vais lui écrire.
Ce que je fis aussitôt. Par ma lettre, je priais M. Polizzi de me communiquer le manuscrit du clerc Alexandre, lui disant à quels titres j’osais me croire digne d’une telle faveur. Je mettais en même temps à sa disposition quelques textes inédits que je possède et qui ne sont pas dénués d’intérêt. Je le suppliais de me favoriser d’une prompte réponse, et j’inscrivis, au-dessous de ma signature, tous mes titres honorifiques.
— Monsieur ! monsieur ! où courez-vous ainsi ? s’écriait Thérèse effarée, en descendant quatre à quatre, à ma poursuite, les marches de l’escalier, mon chapeau à la main.
— Je vais mettre une lettre à la poste, Thérèse.
— Seigneur Dieu ! s’il est permis de s’échapper ainsi, nu-tête, comme un fou !
— Je suis fou, Thérèse. Mais qui ne l’est pas ? Donne-moi vite mon chapeau.
— Et vos gants, monsieur ! et votre parapluie !
J’étais au bas de l’escalier que je l’entendais encore s’écrier et gémir.