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poètes avec le reste de l’univers. Mais près de lui, tranquille et désirée, elle l’irritait à son insu par le charme de sa beauté riante. Il s’obstinait à lui imposer ses idées, ses passions d’art, jusqu’à ses fantaisies et ses caprices. Il la pressait tout bas, en paroles serrées et querelleuses. Elle lui dit :
— Mon Dieu ! que vous êtes violent.
Alors, il se pencha à son oreille, et d’une voix ardente qu’il cherchait à étouffer :
— Il faut que vous me preniez avec mon âme. Je n’aurais pas de joie à vous gagner avec une âme étrangère.
Cette parole donna à Thérèse un petit frisson de peur et de joie.