en concevait un étonnement mélancolique. Il ne dédaigna pas de s’expliquer devant la justice. Le nombre et la grandeur de ses alliances le sauvèrent. Un non-lieu intervint, que Laprat-Teulet accepta d’abord modestement et qu’il porta ensuite dans le monde officiel comme un certificat régulier de son innocence. « Le bon Dieu, disait madame Laprat-Teulet, qui était dévote, a fait une grande grâce à mon mari : il lui a accordé le non-lieu qu’il désirait tant. » On sait que, par reconnaissance, madame Laprat-Teulet fit suspendre en ex-voto, dans la chapelle de Saint-Antoine, une plaque de marbre portant cette inscription : « Pour une grâce inespérée, une épouse chrétienne. »
Ce non-lieu rassurait les amis politiques de Laprat-Teulet, la foule des anciens ministres et des gros fonctionnaires, qui avaient traversé avec lui l’âge héroïque et les années fructueuses, connu les sept vaches